Peu se sont adaptés à ces circonstances, et comme si cela ne suffisait pas, on estime que d'ici 2050, 95% de ces individus finiront par ingérer du plastique. En 1960, on a trouvé du plastique dans "seulement" 5% des estomacs de ces espèces. Le
changement climatique menace toute vie sur la planète, y compris celle des humains. Malheureusement, les effets qu'ils provoquent sur les animaux, tels que les oiseaux de mer, sont encore plus évidents.
Le changement climatique et les oiseaux de mer
Des études récentes révèlent que de nombreux oiseaux de mer ne parviennent pas à adapter leur cycle de reproduction aux changements qui se produisent dans le climat. Ces changements influencent également d'autres espèces qui parviennent à s'adapter, comme les proies de ces oiseaux. En revanche, les scientifiques pensent que les oiseaux de mer ne seront pas en mesure de s'adapter aux changements qui se produiront dans leurs écosystèmes. L'essentiel est que la période d'éclosion des œufs coïncidait autrefois avec la période d'abondance des proies. Mais le nouveau panorama climatique n'a pas modifié les habitudes de ces oiseaux, qui élèvent désormais leurs poussins dans un contexte de pénurie alimentaire. Les oiseaux de mer sont les oiseaux les plus menacés de la planète, et leur faible fertilité et leur grande longévité les rendent encore plus susceptibles d'être affectés par ces changements environnementaux. De ce fait, de nombreux oiseaux sont en voie de disparition.
Plastiques et oiseaux de mer
Mais ce n'est pas le seul problème auquel ces oiseaux sont confrontés, car les oiseaux de mer sont également l'un des groupes d'animaux les plus menacés par la pollution marine due aux plastiques et autres déchets humains. Ces oiseaux ont la malchance de prendre les plastiques et autres éléments artificiels pour de la nourriture, avec pour résultat que des dizaines d'entre eux se retrouvent morts, le ventre et le reste de leur système digestif remplis de plastique. Les données révélées par la communauté scientifique sont inquiétantes : on estime que d'ici 2050, 99% des oiseaux de mer auront du plastique logé dans leur système digestif. Ces données contrastent avec ce qui a été vérifié en 1960, où le plastique n'apparaissait que dans 5% des nécropsies effectuées. Cette ingestion n'est pas anodine, car en plus d'une éventuelle toxicité, ces oiseaux souffrent d'occlusions intestinales, qui entraînent une perte de poids et la mort. Chez certains oiseaux de mer, jusqu'à 200 morceaux de plastique par spécimen ont été identifiés, ce qui a mis la communauté scientifique internationale en alerte. On estime que les plastiques présents dans les océans tuent 1,5 million d'animaux par an.
Albatros, l'un des oiseaux de mer les plus touchés
Parmi toutes les espèces d'oiseaux de mer confrontées à la marée des plastiques et au changement climatique, le est l'une des espèces les plus touchées.
Cette famille d'oiseaux monogames est constituée d'oiseaux de mer de grande taille, aux cycles biologiques longs et aux migrations importantes, ce qui en fait des espèces peu adaptables. En outre, leur régime alimentaire est basé sur le krill, le poisson et le calmar, qui sont tous touchés par la pollution plastique. Les albatros ne se trompent donc pas seulement de plastique pour se nourrir : leur propre nourriture contient du plastique. Ces espèces d'oiseaux de mer nous donnent une idée de la façon dont les activités humaines affectent les écosystèmes lointains :
Les albatros sont des oiseaux coloniaux et nichent dans des zones éloignées et isolées, loin de toute activité humaine. Pourtant, le plastique a fini par se retrouver dans leur estomac, dans des endroits où la pollution serait à peine présente. La production de plastique a augmenté de façon exponentielle ces dernières années. Bien qu'il soit utile, le plastique est très polluant et ne disparaît pas facilement. Et le pire, c'est que le processus de recyclage est encore très inefficace. Cela signifie que de plus en plus d'environnementalistes, de scientifiques et de protecteurs des animaux réfléchissent à l'avenir du plastique. Beaucoup sont certains que le recyclage n'est pas la solution. Nous devrions opter pour des emballages en carton, en verre ou en tissu, et renoncer aux emballages en plastique. Un sac de supermarché peut facilement finir dans l'estomac d'une tortue caouanne.